Alain
Bonsoir
je prends plaisir a lire ton blog qui me replonge dans mes souvenirs de
jeunesse, et la région de la vallée en particulier je connais encore du monde
Pour les jeux n'oublions pas
la tixe : celui qui "tixait" la bille du concurent prenait sa bille ,
le corsaire avec 4 trous
et avec le biscaillain le triangle
il existait plusieurs sortes de chiques ! en terre et pas chère :idéales pour
les lances pierre
en verre très jolies , et même en acier brillant roulement à bille récupérés
chez les garagistes Bievelot et Delinotte
Le cerceau avec un vieux pneu ou une vieille roue de vélo et un bâton pour
pousser ; le cerceau gagnait toujours par essoufflement du joueur
La mobylette : une pince à linge en bois tenait fixé un carton rigide qui
claquait sur les rayons en imitant le bruit de la mobylette le jeu se terminait au bout d'un certain temps a la mort du
carton
Le lance pierre "ou lance goye" engin très efficace qui pouvait
propulser une caillasse ronde qu'il fallait trouver, les pierres plates manquant
de précision, ces engins lançaient leur projectiles beaucoup plus loin que nos
bras le pouvaient, mais la réception d'un projectile était assez douloureuse
pour celui qui le recevait ; l'engin tenait les adversaires a distance
respectable, fabriqué avec une fourche de noisetier et des élastiques tirés des
vieux pneus de chambre à air de vélo
les arbalètes plutôt des arcs un simple bois souple mais raide faisait
l'affaire, le plus dur était de fabriquer des flèches bien droites, au jeu du cow boy et des indiens ,les indiens étaient
avantagés
Quoi que une branchette flexible et solide garnie a son extrémité d'une
boulette de terre glaise propulsait la dite boulette a une grande distance ,
valait un lance pierre en moins dangereux a condition que la terre soit molle
nous nous amusions a coller ces boulettes sur les murs des maisons les gens
assis sur leurs bancs se demandaient d'ou ça pouvait venir (arme discrètement
efficace)le coup de poignet discret était invisible au milieu d'un groupe de
jeunes
Nous ne parlerons pas des panais a lapin dont la tige creuse servait de
sarbacane ,les projectiles les plus prisés étaient les fruits verts du sureau,
le lâcher en grappe de boules de sureau était impressionnant sur cible et sans
danger
N'ayons pas peur de dire que c'est cette invention qui est a l'origine des
cotillons utilisés par de grands enfants dans les soirées dansantes : au nouvel
an il n'y a plus de panais ni de boules de sureau
Les jeux suivaient les saisons
ainsi l'hiver la neige était attendue , les traineaux et luges partaient a
l'assaut des côtes pour des descentes vertigineuses nous rentrions trempés
jusque la moelle autant par la neige que la sueur il faisait bon se sécher le
soir auprès de la cuisinière a bois , avant de descendre en glissade il fallait
monter les côtes à pieds ce qui nous fatiguait
A la st Nicolas; patron des enfants en Lorraine ,le ‘ Pierrot Roynette’ bien que laïc et anti curé déposait sur nos
pupîtres a chaque place un saint Nicolas en pain d'épice et sucre glace
Nous mettions nos souliers devant la cheminée et c'est st Nicolas qui déposait
les cadeaux
nous étions en Lorraine,et le père Noël n'était pas connu chez nous
A la mi carême nos parcourions les rues du village déguisés de loques et
affublés de masques aussi hideux et épouvantables les uns que les autres, si
bien que des petits hurlaient de terreur en nous croisant
nous tenions une boite fendue, genre tirelire de fortune et en secouant les
pièces a l'intérieur nous invitions sans parler ni nous faire reconnaitre les
gens a la remplir
bien des gens surtout les commères ne consentaient a donner une pièce que si
l'on dévoilait notre identité ce qui donnait lieu a d'interminables séances
surtout quand on voulait garder l'anonymat
A pâques les cloches partaient pour Rome , la vie au village rythmée par les
sonneries du clocher s'en trouvait perturbée, c'est alors que d'autres cloches
parcouraient le village et alentour pour tenter de garder le rythme du temps
,munis d'engins bruyant nommés crécelle, qu'il fallait faire tournoyer en criant
""vla midi qui sonne !" vla l'angélus qui sonne" la tournée
était quelquefois bien longue avec des décalages horaires assez conséquentes
inadaptés aux horaire , il fallait plusieurs équipes pour garder une cohésion
horaire acceptable
la fin de cette corvée disons plutôt ce jeux , le retour des cloches de Rome se
signalait le dimanche matin du retour par une
sonnerie de grande volée magistrale
Ensuite les jours suivants les crécelleux en guise de remerciement faisaient le
tour des habitants pour recueillir des œufs de la farine, destinés pour je ne
sais quelle coutume ( gaufres) je crois que des dames fabriquaient ces gaufres
Au rameaux il y avait l'inévitable buis béni, mais je me souviens également des
distributions d'eau bénite chaque maison recevait son petit flacon gardé bien
précieusement en protection de la maison cette eau servait à bénir
le corps des morts de cette maison a l'aide du buis béni buis et eau bénite
allaient de paire
la rivière procurait des jeux , a côté du cimetière la huttebas ou videhans(
pardon pour l'orthographe) était un ruisseau encaissé mais pas trop large; a
l'aide d'une perche nous franchissions ce ruisseau suspendus dans les airs et
atterrissions de l'autre côté, le plus dur , "trouver une perche" des
bains de pieds pouvaient surprendre les malchanceux
Dans les endroits calmes et plats nous faisions des ricochets sur l'eau en
lançant des pierres les plus plates possibles pour faire des ricochets le plus
loin possible, le jeu s'arrêtait de lui même quand on
ne trouvait plus que de pierres
Nous allions jouer aussi dans les tas de foin et paille de la maison Lelorain,
nous sautions du haut des meules pour venir s'enfoncer mollement dans le foin 4
à
Un de nos terrains de jeu était la scierie Destrez, monter
et courir sur les plots de chênes mais surtout pousser les wagonnets et monter
a l'intérieur pour se faire rouler dans la pente ces allers et retours sur rail
nous amusaient
Les baignades a st Rouin sont mémorables , obligés de descendre se laver au
déversoir pour se débarrasser de cette glue noire qui se collait a nous dans
l'étang nous en profitions pour pêcher des gardons avec du fil de couturière et
des épingles recourbées en guise d'hameçon ,un scion de noisetier une boulette
de pain et l'affaire marchait il n'était pas rare de se faire une dizaine de
gardons a la bonde sur les poutres
Quand il pleuvait ou faisait trop froid ,nous jouions aussi aux cartes la
bataille surtout; ensuite,avec l'âge la belote simple et tout atout
un jeu en vogue : les dames
pour ceux qui avaient les moyens le monopoli; les dominos, le jeu de l'oie avec ses cases prisons se jouait avec des dés
il y avait un jeu avec des cases ou il fallait
impérativement faire six pour commencer je ne me souviens plus de son nom) c'est
peut être le jeu de l'oie mais je ne crois pas , pas
d'images que des cases
nous faisions des parachutes que nous lancions en l'air et qui retombaient
quand il ne restaient pas accrochés aux fils électriques, les cerf volants
étaient connus mais trop onéreux
les patins a roulettes étaient employés par quelques chanceux
Les balançoires Ha ! les balançoires nous ne montions jamais a la noue sans
faire un tour de balançoire une grande balançoire haut perchée avec une
amplitude exceptionnelle c'était a monsieur Collinet un géant blond
impressionnant
mais gentil qui ne nous disait jamais rien , 2 cordes une planche de bois et
voilà ça faisait notre bonheur
Des jeux j'en oublie
a l'école toute la classe sur une ligne derrière au fond , un joueur qui tourne
le dos face au mur :but toute la classe doit venir toucher le mur près de ce
joueur seul il frappe le mur 1 2 3; il se retourne brusquement
tous ceux qu'il voit bouger ont perdu et doivent se replacer a leur point de
départ , il ruse il compte très vite ou fait semblant pour piéger les élèves,
il y avait énormément de suspense, ça se compliquait quand plusieurs élèves se
rapprochaient , les plus rusés avançaient en catimini en faisant de très petits
pas toute les techniques étaient bonnes
lorsque le joueur voulait ruser en prenant son temps quelquefois des élèves
silencieusement rapides étaient sur le mur
en le surprenant
d'autres jeux m'échappent sans doute
assez joué pour aujourd'hui
je reviendrai
alain