Jeux de gamins

à onze ou douze ans nous parcourions la campagne , aussi été comme hiver nous étions dehors voici quelques uns de nos jeux

 

ARGONNE les Islettes la cardine

à gauche la cardine ,devant la cité rénovée ,au fond la cheminée vestige de la verrerie

La cardine est un bois situé entre les Islettes et les senades sur la rive droite de la Biesme , c'était un de nos terrain de jeux secrets ,car nous avions le sentiment d'être indépendants au milieu de ces arbres et arbustes qui nous offraient la matière première de nos jeux .

Les baliveaux ; ces jeunes arbres qu'il fallait choisir souples faisaient environ cinq mètres de haut pour un tronc un peu plus gros que le bras . le but du jeu était d'atteindre la cime et de se jeter sur le coté les pieds dans le vide les mains accrochées à la cime; sensation forte garantie ; c'est le jeux du parachute .

" Aidez-moi les gars ! " c'est Bernard , cette fois ci , il a mal calculé son coup ; à trois mètres au-dessus du sol il se secoue comme un diable pour encourager l'arbuste à plier mais rien n'y fait ; la rigolade est générale les quolibets vont bon train " cochon pendu! Pin-pon pin-pon!…à demain!

Pour soulager ses bras qui commencent à fatiguer il enroule ses jambes autour du tronc ; Joël monte au plus près de Bernard et le poids des deux parachutistes fait plier l'arbre plus près du sol.

"à trois on lâche ..un..deux ..trois "

l' histoire se termine par une course poursuite dans le but de se venger des moqueurs qui ne seront pas attrapés !

  

 

au fond la cardine ,au premier plan une prairie où pouvait se former des plaques d'eau gelées l'hiver

Les pommes dans la cendre

Nous sommes en hiver ce jeudi après midi le ciel est bleu mais la température est largement en dessous de zéro. Nous nous sommes donnés rendez-vous à la "glissade" dans un champ situé à coté de la cardine . on emmène des patates et des allumettes avait proposé Jean Claude .

Le sol de l'argonne est souvent argileux ; donc imperméable , aussi quand le gel suit la pluie de grandes plaques d'eau se trouvent piègées par le froid réalisant d'immenses patinoires naturelles .

Arrivés sur place la première chose à réaliser c'est le feux ; le bois mort de la cardine est abondant ,en peu de temps la réserve est faite . sans journal mais avec quelques brindilles la magie s'opère un feu bienveillant crépite en projetant ses flammèches droit vers le ciel .

Casimir et Michel commencent les glissades ,le but est d'aller le plus loin possible . au début la fine couche de neige freine la course et ce n'est que petit à petit que l'on s'approche des records de distance précédents.

Le feu a maintenant fait sa braise à l'aide d'un bâton crochu j'en tire une bonne quantité un peu en avant des flammes et je place les "patates" à cuire en les recouvrant de cendres.

La compétition commence après un élan libre les glissades se suivent sans arrêt le suivant touche la glace alors que le précédant n'a pas terminé sa course , chacun se rapproche du dernier record homologué quelques centimètres manquant font redoubler notre énergie …un grand houée !! accompagne la performance de François qui vient de dépasser de cinquante centimètres ce qui était la plus longue des glissades .

Même à onze ans la fatigue se fait sentir , tous ensemble nous rejoignons le feu . et place au festin , nous nous brûlons les doigts , mais peu importe la gourmandise est plus forte les pommes de terre bien cuites , et même un peu " cramées " sont un régal . comme à près un match les exploits de chacun son commentés même s'il n'a pas battu le record .

Le feu peut s'éteindre tout seul il n'y a pas de risques .

On doit tous rentrer, pour moi j'ai la provision de bois et de petit bois à faire et peut être des devoirs